La société Orbello Granulats Touraine a le projet d’ouvrir une sablière sur un site encore plus étendu que celui qui avait été refusé l’année 2000.
Le site est à la limite des communes de La Roche-Posay et de Vicq-dur-Gartempe. Il est bordé par la Gartempe et le ruisseau de Ris.
Enfouissement de la ligne électrique avec des subventions publiques
Suite à la mobilisation suscitée par le passage de la ligne 90 KV, du fait de l’impact sur le paysage, la ligne électrique a été enfouie. Des subventions publiques ont été accordées pour permettre cet enfouissement. Cette ligne passe exactement sur le site. Pourquoi donner une subvention pour sauvegarder un site, et accepter ensuite une carrière qui le détruit ?
Reconnaissance de la Vallée de la Gartempe comme un site remarquable
Les services de l’Etat envisagent un classement de la Vallée de la Gartempe. Le projet de carrière se situe dans ce périmètre de protection et va à l’opposé de la préservation de la vallée, et de la volonté d’en faire un atout pour le développement de notre région.
Augmentation de la population aux alentours
Le site est attractif, et depuis 2000 la population des hameaux qui le borde a augmenté. L’habitat ancien a fait l’objet de rénovation, des constructions ont été autorisées, de nouveaux ménages sont venus s’installer.
Une carrière autorisée en 2010 à la limite d’Yzeures-sur-Creuse et de Tournon-St-Pierre
Depuis juillet 2010, la société Orbello Granulats Touraine est autorisée à exploiter une carrière sur le site de Gaudru, à la limite des communes de Tournon St-Pierre et Yzeures-sur-Creuse. Un arrêté complémentaire d’avril 2012 a confirmé l’autorisation d’exploitation. Pourquoi chercher à ouvrir une nouvelle carrière alors que celle de Gaudru n’est pas encore en activité ?
En 2000, la population a vivement réagi au projet présenté par la société Iribarren. Au cours des permanences du commissaire-enquêteur, le nombre des visites a été extrêmement important. Un nombre significatif d’administrés, tant de Vicq-sur-Gartempe que des communes voisines, ne venaient pas pour poser des questions mais pour exposer leur désaccord au projet de façon très véhémente.
Le commissaire-enquêteur a reçu 82 inscriptions au registre, 115 lettres et notes et 852 signatures sur pétitions. Le commissaire-enquêteur termine par cette phrase : « Les observations écrites et formulées constituent donc la manifestation d’un rejet massif du projet, sous tous ses aspects. »
Le commissaire-enquêteur fait aussi référence à une enquête précédente pour l’enfouissement d’une ligne à haute tension devant traverser la zone en aérien. Son collègue disait : « L’enquête sur la construction de la ligne 90 kv... a provoqué une très forte opposition » « L’impact sur les paysages est le point qui soulève la majorité des protestations . Le tourisme vert est un axe très important de développement. Nous pensons plus particulièrement ici à la vallée de la Gartempe, dont l’intérêt a été souligné par un courrier du Délégué Régional au Tourisme. Nous pensons indispensable que la vallée de la Gartempe soit protégée de toute atteinte.»
Il souligne aussi la motivation des élus locaux : « Suite à cette lutte, les habitants de la zone restent très mobilisés et combatifs. C’est dans ce contexte qu’est intervenue, le 9 décembre, la délibération du Conseil municipal de Vicq. Après un exposé très argumenté du maire, un avis défavorable à l’ouverture de la carrière a été voté à une très forte majorité. Les administrés ont été rassurés et calmés par les prises de position des élus. Toutes les municipalités concernées ou voisines ont formé un front uni du refus et multiplié les interventions à tous les niveaux : Préfecture, Conseil Général, Sénat, parlementaires et ministères. Tous les maires et des adjoints se sont déplacés pour venir aux permanences.»
Il ajoute cette phrase : « D’autant qu’il faut bien reconnaître que le site, bien qu’il réponde aux prescriptions du schéma des carrières, n’est pas très bien choisi. Il est trop proche de Vicq et mitoyen de La Balière. Il aurait été mieux accepté dans un endroit plus isolé. »
Il conclut :« Le rejet du projet est massif et déterminé. Aucune commune n’accepte le passage des camions, notamment Vicq et La Roche-Posay.
Dans ces conditions, accorder l’autorisation dans la foulée de l’enquête publique exposerait les municipalités, surtout en période pré-électorale, la Préfecture et la Sté Iribarren à des réactions très vives et peut-être violentes. Il faut aussi s’attendre à des actions judiciaires individuelles (...)
Il serait préférable de différer le projet, voire de le retirer provisoirement pour calmer les esprits.»