La plupart des loquets de cette collection étaient très oxydés ou, pour quelques uns partiellement recouverts de peinture au moment de leur acquisition. Un nettoyage de surface suivi d'un traitement de protection était donc nécessaire.
Décapage
Avant tout décapage il faut redresser les parties tordues. Il est recommandé de chauffer la pièce au chalumeau ou à la forge avant de pratiquer cette opération afin d'éviter les cassures (le vieux fer devient fragile).
Quelques petites réparations par apport de soudure peuvent s'avérer nécessaires. Pour ce faire on utilisera un petit ensemble autogène. Le brasage d'une platine reste très délicat à cause de la minceur du fer. Après soudure, réduire les surépaisseurs à la meule ou à la lime avant de faire subir à la pièce une oxydation accélérée.
Pour débarrasser le métal de son oxyde, on peut utiliser les toiles abrasives à gros grains (n° 40) suivies d'une substance moins mordante jusqu'à l'élimination de toutes rayures. En complément, une brosse en fil d'acier raide permettra d'atteindre les parties difficilement accessibles.
S'il subsiste des recoins exigus ou si l'on veut raviver le décor périphérique d'une platine, on se servira de limes à aiguilles de différentes sections (lime tiers-point ou feuille de sauge).
Mais ce décapage purement manuel reste néanmoins une tâche longue et fastidieuse. Certaines pièces sont presque irrécupérables tant la couche de rouille est épaisse en présentant une surface "peau d'orange". Dans ce cas, on peut employer une petite meuleuse en évitant d'atteindre le métal sain.
Pour ces restaurations, il s'agit d'une remise en état du fer enlaidi par la rouille, sans user exagérément du polissage car on risque d'obtenir une surbrillance. Quant au sablage, il laisse une surface mate uniformément grise, ce qui n'est pas souhaitable.
Protection
Après dérouillement de la pièce et son nettoyage au Trichloréthylène ou autre produit, il reste des trous d'oxyde dans les creux du métal. En liquide de protection on peut utiliser le "RUSTOL" qui, en s'infiltrant dans les moindres porosités va agir sur ces résidus en formant en séchant une couche isolante qui va les noircir en nuançant la surface du métal et le mettra en valeur.
CRITERES D'ANCIENNETE
• Différences d'épaisseur sur une même platine avec, parfois, les empreintes laissées par le marteau. Avant l'emploi de la tôle laminée, la transformation du métal en plaques minces se faisait par martelage.
• Traces de gerçures sous forme de fendillements en surface dus au forgeage à température trop basse.
• Pailles - défauts internes, sortes de soufflures de parcelles oxydées qui se détachent de la pièce forgée dus parfois à un fer de moins bonne qualité.
• Trous percés à l'étampe.
• Défauts de symétrie.