Quand valeureuses pierres de mon village
De trois ou quatre cents ans d'âge
Vous dansez sous la lumière du soleil,
Mon regard décrypte, caresse comme une corbeille
Les fruits colorés de vos tuffeaux blancs et roses,
Dont d'ultimes tiges élevant leurs roses
Parfois s'emparent amoureusement,
Comme pour vouloir fêter toutes ces années d'enchantement
Devant vous tout de moi paresse,
Et mes yeux d'une étincelle en liesse
S'en vont recouvrir vos surfaces, vos ombres à toutes si différentes,
Qu'une terre de bornai a su unir, rendre vivantes.
Je vous sais fier de ces maîtres pour lesquels je signe,
Qui trouvèrent à chacune d'entre vous une place digne
Pour abrier animaux, foins et famille ;
Y recueillir chaque sourire, chaque rire de fille.
Epousailles, drames et larmes,
Tout ce qui se dit à voix basse sans y faire vacarme,
Et dont chacune d'entre vous n'en a jamais livré les secrets ;
Vous seules, témoins dans le plus grand des respects.
Poème de Geneviève Caillé, membre de l'association